Actualité - 2 février 2022
Parole de chercheurs >>> Fabrice Melka et Anaïs Wion
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Parole de chercheurs >>> Fabrice Melka et Anaïs Wion
Rendre accessible plusieurs milliers de pages de notes en archéologie, géographie, histoire, ethnologie
La plateforme Transcrire met en relation des institutions de conservation, des chercheurs et des publics d’amateurs, par le biais d’un projet de science participative.
Tout un chacun peut lire et déchiffrer des archives manuscrites qui révèlent la recherche en SHS telle qu’elle se faisait ou à tout le moins telle qu’elle fut notée sur le terrain. Transcriptrices et transcripteurs rendent accessible, en produisant des textes interrogeables, plusieurs milliers de pages de notes en archéologie, géographie, histoire, ethnologie.
Le cadre de l’appel à projets CollEx-Persée, la complémentarité des métiers engagés, sont essentiels à ce projet qui a pour objectif, entre autres, une meilleure autonomie dans la gestion des collections et des transcriptions par les bibliothèques et équipes de recherche partenaires. Le financement a rendu possible la refonte complète du site, développé à l’aide d’outils open source par le prestataire Limonade & Co, un ingénieur CNRS (IMAF) en assurant la maîtrise d’ouvrage.
Dans le même temps, la coopération avec des professionnels de l’IST (CRBC à Brest, Phonothèque de la MMSH d’Aix-en-Provence) permet de préciser les licences de nombreux contenus (privilégiant l’accès ouvert), de pousser à leur dépôt sur des entrepôts améliorant leur fairisation (Nakala par exemple) et d’enrichir les catalogues de collections en y réinjectant des métadonnées extraites des textes transcrits.
D’autres ont développé des scripts de récupération de ces textes (Université de Poitiers) afin de les intégrer dans leurs bibliothèques numériques ou nous ont permis de tester l’articulation entre solutions HTR (Handwritten text recognition) et transcription manuelle (GED campus Condorcet).
Enfin, afin d’animer les communautés liées à la plateforme, plusieurs transcrithons sont organisés (Campus Condorcet, Bnf, musée du quai Branly), incluant chercheurs et spécialistes de collections, pour stimuler le travail participatif, faciliter la prise en main de ces matériaux complexes et améliorer l’expérience utilisateur.
Transcrire est ainsi au cœur d’échanges continus entre la production des savoirs, la conservation de ces traces et l’exploitation de nouvelles sources.
Fabrice Melka, Ingénieur d’études – CNRS, Institut des mondes africains (IMAF – UMR 8171)
et Anaïs Wion, Chargée de recherche CNRS, Institut des mondes africains (IMAF – UMR 8171)
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