Actualité - 9 septembre 2021

Parole de Directeurs >>> Brigitte Auby-Bucherie

Parole de Directeurs >>> Brigitte Auby-Bucherie
Parole de Directeurs >>> Brigitte Auby-Bucherie
Parole de... est une rubrique qui recueille le témoignage des directeurs membres du réseau CollEx-Persée. L’objet de cette série est de recueillir leur perception de la dynamique du dispositif CollEx-Persée en rapport avec leurs pratiques au sein de leurs établissements. En trois questions :

Vous avez participé à la mise en place du dispositif CollEx-Persée, en tant que membre associé du réseau. Comment analysez-vous le chemin parcouru jusqu’à aujourd’hui ?

C’est un long chemin, car je suis « tombée dans la marmite » CADIST puis CollEx très tôt ! Je me suis occupée, lors de mon premier poste, du CADIST d’odontostomatologie, puis à la Sorbonne nouvelle pendant un temps du CADIST d’anglais, et enfin en tant que directrice j’ai travaillé à faire toute sa place au sein de la DBU à la valorisation des collections d’excellence, en élargissant le périmètre au-delà du monde anglophone. Chemin en tout point positif, qui s’est nourri de l’expérience de terrain, du retour des chercheurs sur leurs besoins, de l’investissement fort des bibliothécaires. Le dispositif CollEx a renforcé une transversalité qui était déjà en marche dans notre organigramme, nous avons donné encore plus de place à la recherche et à la valorisation en créant le poste de référent CollEx au sein du département des collections et dédié un conservateur à l’appui documentaire à la recherche.

Nous étions précurseurs à la Sorbonne Nouvelle (en toute modestie !) puisque nous avons envisagé le dispositif dès l’origine en 2009 sous forme de partenariat avec l’Université de Lille 3, pour le CADIST en langues, littératures et civilisations des mondes anglophones. Une collaboration étroite nous a permis d’élaborer un projet et de le faire vivre pendant plusieurs années, au service de nos communautés, avec des résultats concrets tels que notamment la création d’un site web dédié aux collections anglophones et des achats communs de bases de données.

La labellisation CollEx de 9 de nos collections a été une opportunité pour notre université. Tout d’abord lors de la constitution des dossiers, les bibliothécaires ont découvert, encore plus, la richesse des fonds, le nombre de partenariats qui étaient déjà en place, ceux à développer. Ensuite, dans les différentes commissions, au CA, cela a suscité de la fierté et de l’intérêt chez nos enseignants-chercheurs. Cela a permis de renforcer la visibilité de ces multiples fonds spécialisés et le rôle de la DBU.

Une partie de nos collections proviennent de l’ancienne Sorbonne, elles témoignent donc à la fois de l’histoire des disciplines et de l’évolution dans la constitution de la documentation. L’usage de l’imprimé par les publics est fort dans notre université, mais je considère que tous ces usages sont complémentaires, et que cela ne rentre pas en contradiction avec les objectifs de CollEx. Nous nous attachons depuis de nombreuses années à enrichir l’offre électronique, notamment avec les ressources de niche, à développer partenariats et services.

 

Comment l’établissement que vous dirigez a-t-il mis en œuvre le dispositif ?

Les contributions, collaborations, réponses à appels à projets ont été multiples !

9 collections de la Sorbonne Nouvelle ont été labellisées : Arts du spectacle ; Etudes cinématographiques ; Langue, littératures et civilisation arabes, du monde lusophone, hispaniques, italiennes, anglophones, québécoises ; Sciences humaines et sociales de l’Amérique latine.

La Sorbonne Nouvelle a été lauréate de 2 projets de numérisations : “Digital Alfieri : Édition numérique des archives littéraires et de la bibliothèque de Vittorio Alfieri”  et “CLIODIFLE : Des institutions, des enseignants, des étudiants, une contribution à l’histoire de la francophonie”.

2 résidences de chercheurs également : “KINOPEDIA : Repenser les images du passé pour une pédagogie du présent”, et ”Paris s’amuse ! Mémoires du divertissement et du spectacle populaire”.

La DBU bénéficie cette année encore d’une subvention dédiée pour le CollEx monde anglophone, permettant l’achat de ressources électroniques. Un carnet Hypothèses avec le SCD de Lille est en cours de déploiement.

Enfin la référente CollEx, très investie, participe au groupe pilote pour le signalement des fonds dans le CCFr.

 

Quelles seraient vos attentes pour la suite de la durée du GIS ? Et au-delà ?

Continuer les appels à projets collaboratifs de numérisation et valorisation de collections pour des projets sur deux ans, ouvrir ces appels à projets à  plus de bibliothèques.

Mieux articuler la connexion réseau, labellisations, participation aux projets collaboratifs, projets nationaux en cours (cartographie, numérisation, acquisitions).

Axer les labellisations sur des fonds thématiques plutôt que sur des bibliothèques, constituer des ensembles de fonds labellisés, inciter à la labellisation de fonds d’un plus grand nombre d’établissements.

Dans mon expérience de directrice de SCD à la Sorbonne Nouvelle, je constate que dans la pratique, si les enseignants-chercheurs adoptent un usage, ce n’est pas pour autant qu’ils en abandonnent un autre ! Ils veulent également de plus en plus de services, de rapidité, de fluidité. C’est parfois très difficile de les satisfaire, il faut jongler avec les budgets, avec les profils de poste, les multiples projets. Toute initiative en faveur de partenariats, collaborations, valorisations concertées est donc la bienvenue.

Grâce à nos disciplines nous avons à la DBU des richesses documentaires qui intéressent la société dans son ensemble. Ce partage de connaissance, c’est une mission que je qualifierai d’utilité publique !

Brigitte Auby-Bucherie

Directrice de la DBU

Direction des Bibliothèques Universitaires de la Sorbonne Nouvelle

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