Parole de chercheurs >>> Sandra Brée

Le financement du GIS CollEx-Persée, associé à ceux du Campus Condorcet et de la TGIR Progedo, va permettre à l’équipe du projet POPP (projet d’océrisation des recensements de la population Parisienne) d’élaborer une vaste base de données (12 millions d’individus) à partir des recensements nominatifs de Paris de 1926, 1931, 1936 et 1946.

De façon plus spécifique, le GIS nous a permis de rapprocher plusieurs acteurs : chercheurs en SHS, bibliothécaires et chercheurs en informatique qui tirent chacun parti de l’expérience.

Le fait de pouvoir travailler sur des documents manuscrits permet aux chercheurs en informatique d’améliorer encore leur technique d’océrisation (reconnaissance optique). Ils relèvent également de nombreux défis liés à la manière dont les agents recenseurs ont rempli les tableaux qui leur étaient alloués et qui peut être très variable d’un agent à l’autre.

La communauté de chercheurs en SHS pourra avoir accès à la base qui sera versée et diffusée par Progedo-Quetelet diffusion. Ces données seront facilement trouvables, accessibles (« FAIR ») et réutilisables, dans une optique de Science ouverte. La base de données permettra l’exploitation statistique des recensements de l’Entre-deux-guerres qui sont des documents particulièrement riches offrant l’opportunité d’un pas important dans la connaissance de la population urbaine européenne jusqu’alors très peu étudiée.

Les bibliothécaires pourront, quant à eux, profiter des avancées techniques réutilisables dans le cadre d’autres projets d’exploitation et de mise en valeur de numérisations.

Enfin, le projet vise un public bien plus large puisque la base de données sera versée aux Archives de Paris pour permettre une interrogation nominative dans les 200 000 images que constituent les recensements de 1926 à 1946. Les généalogiste amateurs et professionnels pourront alors, en entrant simplement un nom et un prénom, retrouver une personne parmi les près de trois millions d’individus présents dans la capitale entre 1926 et 1946.

Sandra Brée

Chargée de recherche CNRS
LARHRA – UMR 5190

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