Actualité - 8 novembre 2022

Coopération, cartographie CollEx et retour sur les #JPAC22

Direction des bibliothèques et de la documentation, au titre du MNHN
Atelier autour de TapIR, amphithéâtre d’Entomologie du Muséum national d’histoire naturelle, le 19 octobre (#JPACC22)
Atelier autour de TapIR, amphithéâtre d’Entomologie du Muséum national d’histoire naturelle, le 19 octobre (#JPACC22)
Les valeurs de la coopération étaient le thème des 18e Journées des pôles associées et de la coopération qui viennent de se dérouler à la BnF.

Ce sujet au cœur du dispositif CollEx-Persée fut l’occasion d’échanger en s’appuyant sur le projet de Cartographie, dans lequel se retrouve le soin à fédérer les partenaires et à faire converger les initiatives autour d’outils communs. Cette volonté partagée a été soulignée par Laurence Engel dès l’introduction de la journée du mardi 18 octobre. La présidente de la BnF a notamment mentionné, comme exemple de coopération réussie, le projet Respadon, soutenu par CollEx-Persée .

L’une des trois tables rondes de la journée, sur le thème du réseau comme source de bonnes pratiques et de normes communes, a mis en avant les spécificités des projets régionaux comme nationaux. Catherine Désos-Warnier, chargée de mission pour le GIS CollEx-Persée, a rappelé que l’enjeu pour le GIS est de permettre l’usage et l’exploitation des matériaux documentaires pour les chercheurs en les réinjectant dans des projets de recherche ; pour cela, il est nécessaire de les rendre visibles. Dans ce but, le programme de Cartographie d’excellence joue un rôle fondamental, ce dont témoigne le fort engagement des membres du réseau CollEx. Les notices produites se distinguent par l’attention qui a été portée aux descriptions des ensembles, aux métadonnées et aux liens entre les notices, dans le souci de garantir la cohérence des données.

Le lendemain, dans l’amphithéâtre d’Entomologie du Muséum national d’histoire naturelle, se tenait un atelier autour de Tapir, l’outil mis en place par la BnF pour la production d’inventaire de recherche en EAD dans les bibliothèques patrimoniales. D’abord proposé pour le signalement des archives et manuscrits, Tapir a été étendu au signalement des notices du répertoire de fonds. Ceci a permis un déploiement optimal de la Cartographie auprès de l’ensemble des membres du réseau CollEx. Les échanges qui se sont tenus durant cette matinée ont permis d’illustrer comment le répertoire se révèle un outil de médiation efficace. Utilisé comme un guide national des collections, il offre une nouvelle manière de structurer les collections des établissements, notamment quand celles-ci sont disséminées dans plusieurs catalogues (comme c’est le cas pour le fonds Katia et Maurice Krafft au MNHN, la bibliothèque du couple étant décrite dans le Sudoc, tandis que leurs collections iconographiques sont présentes dans Calames).

La méthodologie adoptée par le réseau CollEx a permis d’obtenir des données homogènes, pour des collections labellisées initialement hétérogènes, facilitant aujourd’hui la réutilisation de ces données. Le passage en EAD du répertoire de fonds et les possibilités d’import et export des notices qu’offre Tapir, favorisent le développement d’un écosystème de données liées ouvert vers les autres plateformes du web. L’indexation y joue un rôle majeur, Tapir offrant la possibilité d’indexer avec les autorités Rameau de la BnF, mais également avec IdRef ou d’autres thésaurus (Pactols). Cette pratique permet de rendre visible des réseaux thématiques entre établissements, labellisés ou non (Sciences de l’Antiquité, Littérature Populaire…) ou de faire des liens avec d’autres cartographies existantes (Répertoire des fonds pour l’histoire et la philosophie des Science et des Techniques). De même la rubrique « fonds liés » de la notice permet de renforcer la visibilité des liens entre établissements travaillant de concert, comme le CRBC et le Cirdoc sur les langues régionales.

Outil fédérateur pour décloisonner les collections, Tapir permet donc à la cartographie de jouer un rôle pivot, liant les établissements entre eux. Alors que la volumétrie de la cartographie s’élève aujourd’hui à 1 592 notices, soit un peu plus d’un quart des notices du répertoire de fonds du CCFr, l’enjeu est maintenant, dans le cadre de la préfiguration du futur CollEx, de favoriser la réutilisation des données mises à disposition. Alors que pour le GIS CollEx-Persée, travailler avec la BnF est très important pour l’expertise des équipes du CCFr, leur réactivité et la coopération ainsi mise en place avec l’Abes, la prochaine étape de ce travail commun sera de mettre en place de futurs alignements pour valoriser l’indexation des notices et favoriser leur dissémination.

Philippe Goguely, Chargé de mission cartographie CollEx-Persée

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