Actualité - 16 novembre 2019

Parole de Directeurs >>> François Cavalier

Bibliothèque de Sciences Po
François Cavalier
Parole de... est une rubrique qui recueille le témoignage des directeurs membres du réseau CollEx-Persée. L’objet de cette série est de recueillir leur perception de la dynamique du dispositif CollEx-Persée en rapport avec leurs pratiques au sein de leurs établissements. En trois questions :

Vous avez accompagné la transformation des CADIST en CollEx-Persée. Comment analysez-vous le chemin parcouru jusqu’à aujourd’hui ?

Je me réjouis particulièrement de l’intérêt que la communauté a manifesté très vite pour le programme CollEx-Persée, au-delà presque de nos espérances. Le désir de travailler en réseau, de s’épauler dans les transformations en cours dans les bibliothèques, de se rapprocher du chercheur et de développer des collections associées à des services forme le socle des travaux de CollEx.

Les mots clés du dispositif – chercheurs, réseau, matériaux pour la recherche, services, international- sont bien intégrés par la communauté documentaire.

Pour autant, nous sommes toujours en transition et devons passer un cap en sortant de la logique de subvention récurrente pour entretenir des collections (rémanence des Cadist) pour nous centrer sur les services articulés aux collections.

Comment la bibliothèque de Sciences Po Paris a-t-elle mis en œuvre le dispositif ? Est-ce un levier d’action pour certains de vos projets ?

À Sciences Po nous avons tout de suite voulu jouer le jeu d’une sortie de la logique Cadist et d’accumulation de collections. Les premiers projets ont consisté en une cartographie de la recherche et de la documentation science politique et d’enrichissement de corpus numérisés par des métadonnées permettant une fouille de texte orientée par les besoins de la recherche. Nous sommes aussi un des partenaires du projet RESPADON avec la BNF, l’Université de Lille et le Campus Condorcet qui a une vocation nationale. CollEx est à la fois un levier pour ces projets mais aussi l’opportunité de creuser le sillon de la transformation de nos métiers. C’est aussi un label national qui valorise la bibliothèque au sein de l’institution.

Quelles seraient vos attentes pour la suite de la durée du GIS ? Et au-delà ?

Je pense que nous devrions amplifier la dynamique de transformation en privilégiant les projets associés à la recherche et mobilisant les collections sous des formes nouvelles. La conservation numérique pérenne – au cœur historique de notre mission- est aussi un sujet qui doit nous mobiliser comme en témoigne le GT mis en place par la BNU de Strasbourg.

Nous pourrons aussi développer la dynamique avec les acteurs nationaux (Agences, BnF, Infrastructures de recherche) et connecter les initiatives prises en faveur de la science ouverte qui un vaste terrain de jeu dans lequel les bibliothèques peuvent valoriser leurs atouts : un savoir-faire en matière de métadonnées, une capacité éprouvée à former les publics, des initiatives multiples prises en matière de GDR, de publication et bibliométrie. CollEx-Persée devra aussi s’ouvrir au financement de projets à portée nationale. L’exemple allemand des FID est intéressant à regarder de près. Enfin, au terme de ces toutes premières années de lancement nous pourrions réfléchir à une gouvernance resserrée et plus opérationnelle afin de favoriser ces évolutions.

François Cavalier

Directeur de la bibliothèque de Sciences Po

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