Actualité - 8 mars 2022

#FocusRésidence EpiPOM – Épigraphie du Proche-Orient médiéval

Bibliothèque universitaire des langues et civilisations (BULAC)
Catalogage des plaques de verre par Martina Massullo
Catalogage des plaques de verre par Martina Massullo | © Grégoire Maisonneuve / BULAC
La Bibliothèque universitaire des langues et civilisations (BULAC, Paris) accueille depuis le mois de septembre la résidence de recherche CollEx-Persée « Épigraphie du Proche-Orient Médiéval. Le patrimoine architectural en pays d’Islam dans le fonds iconographique Henry Viollet (1880-1955) ».

Cette résidence de 12 mois a pour objectif le signalement et la valorisation des documents iconographiques du fonds Henry Viollet, déposé par le Centre d’étude et de recherche sur le monde iranien (UMR 8041) à la BULAC.

Les premiers mois de travail ont été consacrés au catalogage de 920 négatifs sur plaques de verre, déjà numérisés. Les informations rédigées par Viollet sur les notices papier qui accompagnent les plaques (année, pays, monument) ont été vérifiées et transcrites.

Les négatifs sur plaques de verre concernent 8 pays : la Grèce (2), l’Égypte (9), le Liban (3), la Syrie (115), la Turquie (35), la « Mésopotamie » (335), la « Perse » (383) et le « Turkestan russe » (34). Ces négatifs laissent deviner l’itinéraire que Viollet a suivi au cours de ses voyages depuis Alep jusqu’à Merv. L’époque est celle des grands voyageurs fascinés par l’Orient. Cependant, Viollet fut l’un des rares pionniers à s’écarter des principales voies touristiques pour explorer des régions peu connues. Cette étape de catalogage a déjà permis d’identifier des documents épigraphiques et de décor architectural originaux, qui constituent autant de pistes de recherche prometteuses pour l’étude d’un corpus iconographique dont l’intérêt scientifique est incontestable.

Parallèlement, un premier examen des archives papier a été entamé. Trois dossiers ont été abordés : la documentation relative aux missions attribuées à Viollet par le ministère de l’Instruction publique et des Beaux-arts, les échanges avec les autorités ottomanes autour des fouilles de Samarra et la correspondance avec les savants de l’époque, notamment les célèbres archéologues et épigraphistes Max van Berchem (m. 1921) et Samuel Flury (m. 1935).

Opérations à venir :

  • Enrichissement des 920 notices avec l’aide d’un réseau de chercheurs (identification complémentaire des sites et monuments, contextualisation).
  • Les images et leur description seront diffusées sur la BiNA (Bibliothèque numérique aréale) et Internet Archive et bénéficieront d’un archivage à long terme au CINES ; la chaîne de gestion technique du travail de préparation des images et des métadonnées et leurs versements sont effectuées dans le cadre de NumaHOP, outil libre de gestion des chaînes de numérisation.
  • Les documents du fonds soulèvent des questions diverses qui demandent autant d’approches d’ordres variés. Pour valoriser cette diversité, sont programmées en 2022 : une journée d’étude internationale (Paris, 23-24 juin), en ouverture d’une exposition à la BULAC (20 juin-30 juillet).

Martina Massullo, chercheuse en résidence CollEx-Persée

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