#FocusProjet : CLIODIFLE, récupérer des traces de vie oubliées

Des futurs professeurs et professeures de français, venant de partout dans le monde, déguisé(e)s pour leur bal de fin d’études en 1928 à la Sorbonne… sur la photo jaunissante, on voit des jeunes gens sur leur 31 avec des déguisement très élaborés, prenant la pose, plus ou moins à l’aise avec l’appareil photo.

C’est l’une des particularités du projet CLIODIFLE : récupérer des traces de vie oubliées. Le dépouillement et l’analyse des archives est aussi, entre les documents officiels et des comptes rendus arides, un moment qui apporte son lot de sourires, de blagues sur les trajectoires individuelles de jeunes du passé. Le projet est fidèle à son approche à trois étages :  des institutions, des enseignants, des étudiants…

CLIODIFLE comporte la numérisation d’archives institutionnelles méconnues et  la mise en place d’une bibliothèque numérique pour impulser l’historiographie, tant de la didactique du FLE que de la construction de la francophonie au XXe siècle. Le lancement de cette bibliothèque numérique sera le point culminant des activités académiques liées au centenaire des institutions originaires de l’enseignement du FLE en Sorbonne. Il a été appuyé par CollEx à l’hauteur de 78 815 euros lors de l’APP de 2019.

Le projet avance bien, le dépouillement des archives, la réflexion sur la structure de la bibliothèque numérique, les accords de traitement avec le prestataire numérisation, presque tout avance malgré les restrictions sanitaires. L’établissement d’un tableau de récolement exploitable pour la numérisation et l’indexation de la bibliothèque numérique, les métadonnées et les référentiels, prennent le temps de toutes les parties prenantes : les conservateurs de la Bibliothèque universitaire, l’archiviste de l’Université et bien évidemment le groupe de travail de jeunes chercheur.e.s du DILTEC.

Dans le bureau où le travail de récolement se poursuit, le mur se couvre peu à peu de noms, de sigles, et c’est une petite partie du passé qui reprend soudain forme grâce à l’analyse fine des membres de l’équipe.

Les numérisations seront finalisées fin mai, mais le grand colloque du centenaire et le lancement de la bibliothèque numérique a été reporté d’un an afin qu’il puisse se dérouler dans de bonnes conditions. Entre-temps, la plongée dans les archives  a créé un vrai lien entre l’équipe et les traces laissées par les anciens étudiants, professeurs et directeurs de cette école.

Carolina Torrejon, pour l’équipe projet

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