Bibracte Ville Ouverte

Bibracte Ville Ouverte (BV0) associe deux volets du « cycle de vie » de la connaissance archéologique autour d’une même problématique de recherche : le partage et la diffusion d’une collection d’ouvrages, de données numériques et d’archives numérisées d’une part, la gestion et le partage du catalogue d’une bibliothèque spécialisée d’autre part.

La bibliothèque scientifique virtuelle que l’on vise de créer concerne Bibracte, site archéologique emblématique de la fin de l’âge du Fer. Elle réunira une documentation variée : plans, dessins, carnets de fouille, publications, données de la recherche, nativement numérique ou numérisée. Les quelque 70 000 références du catalogue de la bibliothèque de Bibracte, qui fait autorité pour la protohistoire européenne, seront documentées au moyen des PACTOLS enrichis par un thésaurus ad hoc et seront versées dans le catalogue collectif indexé du GDS Frantiq.

Les deux volets du projet partageront un thésaurus commun (vocabulaire scientifique et données d’autorité), créé sur la plateforme Opentheso en coopération étroite avec le référentiel d’autorités IdRef et aligné avec les grands référentiels du web sémantique ; ce « référentiel de l’âge du Fer » francophone enrichira PACTOLS, ensemble de vocabulaires contrôlés porté par le GDS Frantiq.

Une partie des archives concernées (carnets de fouille manuscrits) aura fait l’objet d’une transcription et d’une documentarisation participatives associant professionnels de l’IST, chercheurs archéologues et amateurs.

Le corpus virtuel ainsi constitué a vocation à enrichir la « Perséide » Bibracte qui sera diffusée par l’UMS Persée et connectée au web sémantique via le triple store associé.

Bibracte Ville Ouverte entend ainsi créer la preuve de concept d’une « chaîne opératoire documentaire de la recherche », appuyée sur un thésaurus métier/matières ad hoc en rapport avec une problématique scientifique donnée.

Ce projet s’inscrit enfin dans le prolongement de plusieurs recherches engagées ces dernières années :

• ArteBib (retenu par l’appel à projets 2019 de CollEx-Persée) : enrichissement de la base de données Artefacts par quelque 3 000 objets issus des fouilles de Bibracte,
• Bulliot, Bibracte et moi (retenu par l’appel à projets Services culturels innovants 2019 du ministère de la Culture) : transcription collaborative des quelque 700 pages des carnets de terrain des fouilles anciennes de Bibracte,
• Hyperthésau (retenu par l’appel à projets 2018 du labex IMU – Intelligences des mondes urbains) : constitution d’un thésaurus appliqué à l’archéologie et exploration du concept de « lac de données » dans le contexte de la documentation archéologique,
• HisArc-RDF (retenu par l’appel à projets flash « Science ouverte » 2019 de l’Agence nationale de la Recherche) : partage et réutilisation de données archéologiques et historiques au moyen d’une description en RDF appuyée sur les référentiels et les normes du web sémantique.

L’ensemble de ces initiatives participe par ailleurs au programme Bibracte numérique, engagé en 2018, qui consiste à utiliser le site archéologique de Bibracte et ses ressources (archives scientifiques séculaires, recherche active sur la longue durée, missions de restitution au public) pour explorer les moyens de systématiser l’usage des outils numériques tout au long de la chaîne opératoire archéologique. Ce programme dont la première échéance est 2022 mobilise à des titres divers un grand nombre d’acteurs de la communauté scientifique française.