Actualité - 3 novembre 2020
#FocusProjet : Egynum
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#FocusProjet : Egynum
La participation du CEAlex au programme EGYNUM a pour objectif, d’une part, la mise à disposition, via Gallica et le portail collaboratif Bibliothèques d’Orient porté par la BnF, d’annuaires sociaux et commerciaux et d’une collection de cartes postales ayant pour thème la ville d’Alexandrie, et d’autre part, une étude sur les bâtiments et lieux représentés sur les cartes postales en vue de la création d’un système d’information géographique.
Face aux statistiques de consultation fournies par la BnF d’un premier lot de cartes postales déposées en 2018-2019 qui étaient assez faibles, nous avons entrepris d’enrichir les métadonnées des cartes déjà livrées et du nouveau dépôt dans le cadre d’EGYNUM par une indexation RAMEAU adéquate ; les sujets RAMEAU proposés fonctionnant comme autant de point d’accroche et d’aide à la recherche et palliant les orthographes variables des toponymes ou anthroponymes inscrits (avec transcription des noms arabes normalisée), et le bi voire trilinguisme des légendes des cartes postales qui s’avèrent aussi parfois erronées.
Ce choix engendre un établissement des métadonnées plus long, mais nous espérons un gain tangible pour les futurs utilisateurs. Les travaux de numérisation sont terminés, la révision des métadonnées s’achève et le processus de dépôt sur Gallica est entamé. Le travail d’identification et de documentation des bâtiments et des lieux représentés sur les cartes postales a été entrepris lors de deux missions en 2019 par une collègue architecte.
La troisième mission n’a pu avoir lieu en raison de la COVID-19. Les bâtiments sont répertoriés par type d’usage et documentés (nom du bâtiment, adresse d’origine et adresse actuelle, usage d’origine et usage actuel, date de construction, auteur de la construction, commanditaire, propriétaire actuel, description brève, ainsi que le n° d’inventaire de la CP et la géolocalisation). Une soixantaine de bâtiments séculaires et une vingtaine de bâtiments religieux ont été documentés.
Le travail de terrain a été entrepris avec la mise en place d’un protocole de géolocalisation. Lors de la seconde mission, trente bâtiments ont été géo-localisés.
Pour l’Ifao, la période de confinement qui perdure en Égypte du fait d’un rythme épidémique spécifique a depuis mars 2020 interrompu les opérations de numérisation qui sont externalisées. Néanmoins, en 2019, ont pu être réalisées toutes les numérisations du programme EGYNUM prévues in situ à l’Ifao (les dos des ouvrages et les calques des dessins de Laferrière), ainsi que toutes les numérisations de grands formats et formats particuliers au CEAlex. Enfin, 35 documents ont été numérisés à l’IDEO avant le confinement, ce qui porte à 56 le nombre de documents complets numérisés avant interruption.
Fin 2019, 414 documents de l’Ifao contre 378 fin 2018 étaient disponibles sur Gallica dans le cadre du projet Bibliothèques d’Orient.
Les statistiques de consultations fournies régulièrement par la BnF montrent que cet intérêt ne se dément pas, y compris pour les documents versés plus anciennement. En cumulatif depuis 2017, on comptait plus de 9 000 visites, environ 8 500 visiteurs et quasi 20 000 téléchargements. Le 1er semestre 2020 enregistre une nette progression, probablement due à la fermeture des bibliothèques et au confinement dans le contexte de l’épidémie de la COVID-19 soit, relativement au 1er semestre 2019, une progression de 55 % en moyenne aussi bien en nombre de visites, que de visiteurs et de téléchargements.
Au titre à titre, on voit que les documents sélectionnés par les trois services de l’Ifao la bibliothèque, le service archives et collections et le pôle éditorial, s’apprécient de manière égale, ce qui nous conforte dans nos choix scientifiques.
Parmi les documents versés en 2019, on note début 2020 la percée directement en 3e position de l’Encyclopédie des arts décoratifs de l’Orient. Ornements arabes, persans et turcs : recueil de dessins pour l’art et l’industrie de E. Collinot et A. De Beaumont, magnifique In-F° édité en 1883.
Le GIS CollEx-Persée nous a permis de poursuivre notre politique de diffusion des documents rares et anciens de nos collections respectives, pour le bénéfice de toute la communauté scientifique comme en témoignent les statistiques de consultation du portail Bibliothèques d’Orient, de développer de nouveaux outils permettant une recherche plus efficace et de poser les premiers jalons d’un programme ambitieux visant à la création d’un SIG diachronique sur Alexandrie moderne.
Agnès Macquin
Responsable de la bibliothèque – Institut français d’archéologie orientale
Marie-Dominique Nenna
Directrice du CEAlex
Marie-Delphine Martellière
Chargée de ressources documentaires du CEAlex
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